Le congrès de l'ESC a de nouveau été un grand événement, organisé cette fois à Barcelone. Soulignons d'emblée que l'organisation peut à tout le moins être qualifiée de bonne. Félicitations à l'ESC et aux organisateurs sur place, à Barcelone!

À l'instar des années précédentes, ce congrès a pris d'immenses proportions et a rassemblé plus de 500 sessions et 11 000 abstracts qui devraient, d'une part, constituer un fil conducteur permettant aux cardiologues européens de garantir des soins optimaux aux patients et, d'autre part, motiver tous les cardiologues à investir du temps plus activement et plus efficacement dans l'enseignement et la recherche. Bien qu'on ne puisse pas affirmer que des informations révolutionnaires aient été dévoilées, certaines nouvelles études présentées étaient cette fois positives (ces dernières années, les résultats des essais cliniques étaient souvent négatifs). En outre, de grandes quantités d'informations scientifiques ont été présentées lors des nombreuses sessions d'abstracts.

Ce congrès de l'ESC était centré sur les '40 years of PCI', afin de souligner l'impact que la PCI a eu sur tous les aspects des soins cardiovasculaires. Cette année également, de nouvelles recommandations (pas moins de quatre) ont été présentées et ont entre-temps été publiées dans le European Heart Journal: Valvular Heart Disease, Peripheral Artery Disease, STEMI et Dual Antiplatelet Therapy. Nous pouvons nous demander si ces recommandations n'ont pas été trop souvent réécrites et ne sont pas devenues une industrie en soi. Les nouvelles recommandations sont en effet à l'origine d'un avantage non seulement pour l'ESC (sessions au public toujours nombreux), mais aussi pour le European Heart Journal (les nombreuses références font grimper le facteur d'impact de la revue) et pour les auteurs pour qui ces recommandations sont un moyen simple de faire augmenter leur 'impact factor' et leur 'citation index'. Faites le test: comptez le nombre de nouvelles indications de classe Ia (preuve établie) parues dans chacune de ces nouvelles recommandations, par rapport aux éditions précédentes. Cette déclaration peut-être un peu provocante n'enlève rien à la valeur éducative des recommandations: il serait dès lors préférable qu'elles paraissent dans un manuel plutôt que dans des revues scientifiques. Il ne fait aucun doute qu'elles sont très précieuses sur le plan éducatif. Les recommandations de cette année peuvent déjà être consultées en détail sur le site de l'ESC (gratuitement) ou dans le European Heart Journal. Les personnes qui désirent obtenir un bref résumé de ces quatre recommandations, si nécessaire commentées dans le contexte belge, le trouveront dans le prochain numéro d'Acta Cardiologica.

Si vous souhaitez revivre, tout au long de l'année, les sessions les plus importantes dans le calme de votre salon, un site idéal est désormais à votre disposition à cette fin: http://congress365.escardio.org.

L'utilisateur y est guidé de manière très simple et intuitive jusqu'aux sessions qui l'intéressent. N'oubliez pas non plus de rechercher les sessions Hot Line et New Clinical Trials à l'aide de la fonction de recherche.

Dans ce numéro du Journal de Cardiologie, le lecteur trouvera les résumés, dans sa langue maternelle, de quelques réunions très importantes de cet ESC 2017.

Bien entendu, le réseautage que permet ce grand congrès ne pourra jamais être remplacé par un aperçu en ligne. Établir des contacts avec des cardiologues nationaux et internationaux lors du congrès de l'ESC peut parfois être l'amorce d'une longue collaboration professionnellement très féconde. Rendez-vous l'année prochaine à Munich!