Ce symposium satellite organisé par Philips se composait de deux parties. Au cours de la première partie, la technique du nouveau système EchoNavigator a été présentée à l'aide d'un cas live. La deuxième partie a permis de faire le point sur la FFR-CT.
Ces dernières années, on note une nette augmentation du nombre de procédures interventionnelles chez les patients souffrant de cardiopathies structurelles, et cette augmentation concerne tant le nombre que la complexité de ces procédures.
Outre une amélioration technologique des matériaux disponibles, on a également enregistré d'importants progrès au niveau des techniques d'imagerie - comme les techniques tridimensionnelles (3D) - et de l'utilisation de l'échocardiographie, de la tomographie computérisée (CT) et de la résonance magnétique (IRM).
Ceci a débouché sur une meilleure sélection des patients, un planning plus prévisible des procédures interventionnelles et une meilleure assistance lors de ces procédures.
Le système EchoNavigator est une technique totalement neuve, qui permet de réaliser, en temps réel, une fusion de deux techniques d'imagerie. Classiquement, les images échocardiographiques et les images de fluoroscopie sont présentées sur deux moniteurs différents; l'utilisation du système EchoNavigator permet de les fusionner en une seule image interactive sur un moniteur distinct.
La technique augmente la visibilité des structures cardiaques lorsqu'on couple l'écho à la fluoroscopie au moyen de l'EchoNavigator. L'orientation de l'image d'écho est automatiquement actualisée lorsque le bras C est repositionné. Les marquages sur les structures anatomiques des tissus mous à l'écho sont automatiquement reproduits sur la radio, à des fins de contexte et d'assistance. De ce fait, l'ensemble de l'équipe dispose d'une vision optimale des relations spatiales entre le cathéter et les tissus mous, de sorte que l'instrument peut être positionné en toute confiance, et qu'on peut évaluer la fonction.
Les deux images sont synchronisées en continu, si bien qu'on obtient un parfait chevauchement des deux. Les avantages sont évidemment qu'il ne faut regarder qu'un seul écran et que les procédures peuvent vraisemblablement être réalisées plus rapidement, avec une sécurité accrue.
Cette nouvelle technique a été superbement présentée à l'aide d'un cas live vécu au CHU de Charleroi par le Dr Aminian et son équipe.
L'auricule gauche a pu être fermée très aisément chez une femme de 76 ans, souffrant d'une hémorragie intracérébrale spontanée sous rivaroxaban et d'une fibrillation auriculaire permanente. L'endroit de la ponction transseptale (qui est crucial pour une fermeture aisée de l'auricule) a pu être déterminé facilement, grâce à la fusion en temps réel des images d'angio et d'écho.
Par la suite, le reste de la procédure avec mise en place du dispositif Amplatzer a été illustré par les orateurs, qui ont également brièvement évoqué les indications, la sélection des patients et les soins post-procéduraux en cas de fermeture de l'auricule gauche.
Lors de la deuxième partie, Patrick Donnelly, cardiologue à Belfast, Irlande, a fait un exposé sur la FFR-CT.
Comme nous le savons, les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de décès, et la plupart de ceux-ci sont dus aux maladies coronariennes. Les coûts inhérents au diagnostic sont élevés et ne cessent d'augmenter.
Chaque année, de nombreux nouveaux patients consultent pour des douleurs thoraciques, que ce soit chez leur généraliste, chez un cardiologue ou aux urgences.
Il peut être difficile de poser un diagnostic, y compris parce que seule une minorité de ces personnes présentent un angor typique.
Donnelly a postulé que tous les examens diagnostiques doivent être focalisés sur deux questions importantes: « Mon patient a-t-il des sténoses coronariennes? » et, dans un second temps, « Ces sténoses ont-elles une importance fonctionnelle, et comment dois-je traiter mon patient? »
Les tests diagnostiques actuels ont leurs limites, car leur sensibilité et leur spécificité restent trop faibles. De ce fait, une grande partie de ces patients subiront en fin de compte une coronarographie. Pourtant, plusieurs études nous ont appris que 50 % de ces coronarographies n'ont pas pu mettre en évidence de maladies coronariennes obstructives. Au Royaume-Uni, les recommandations NICE ont attribué la première place au CT scan coronaire pour les personnes chez qui on suspecte un angor stable, et ce, contrairement aux recommandations de l'ESC. Dès lors, les autres tests non invasifs passent au second plan.
Nous savons depuis longtemps que la revascularisation guidée par une ischémie documentée peut offrir un avantage substantiel à nos patients.
Pour améliorer la sensibilité du CT scan coronaire, on utilise une technique issue de la cardiologie invasive, en l'occurrence la détermination de la FFR sur les images obtenues grâce au CT scan coronaire.
Grâce à des traitements informatiques complexes, on a réussi à obtenir des déterminations de la FFR dans tous les territoires. Le grand avantage de cette technique est qu'elle permet une approche tant anatomique que fonctionnelle des maladies coronariennes, de manière non invasive. Pour le moment, l'inconvénient est que les résultats de la détermination de la FFR via un CT scan ne sont pas immédiatement disponibles, et que l'examen est souvent très onéreux.
Le Dr Donnelly a discuté des différentes études qui ont pu démontrer une bonne corrélation entre la FFR mesurée de manière invasive et via des CT scan. Sur le plan de la sensibilité et de la spécificité, la FFR-CT arrive en tête, avec de meilleurs chiffres que tous les autres tests non invasifs.
On a prêté une attention toute particulière à l'étude PLATFORM. Dans cette étude prospective, on a comparé une stratégie classique avec une FFR-CT dans le cadre du traitement de patients souffrant de maladies coronariennes stables.
Au bout d'un an, on a noté une diminution de 50 % du nombre de coronarographies nécessaires, sans aucun effet clinique néfaste.
Enfin, il a traité d'un protocole d'étude comparant, dans son institution, la FFRCT obtenue rapidement par rapport à la FFR déterminée de manière invasive. Dans un groupe de 44 patients, on a pu comparer des déterminations de la FFR obtenues en 10 minutes via un CT scan avec des valeurs de FFR obtenues de manière invasive. La corrélation entre les deux était très élevée.
Le Dr Donnelly a conclu qu'une stratégie débutant par une FFR-CT peut déboucher sur une diminution du nombre de coronarographies chez les patients suspects de maladie coronarienne, et ce, sans influencer le nombre total de revascularisations.
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