Session by the Belgian Working Group on Cardiovascular and Rehabilitation Moderators: Catherine De Mayer- Kalmthout Hubert Dereppe-Doornik
Comme chaque année, notre groupe de travail a mis sur pied et animé une session du congrès de la BSC, Ie jeudi 28 janvier 2016, consacrée à trois sujet clefs de nos activités.
Le Professeur Dominique Hanssen du Jessa Ziekenhuis à Hasselt a présenté 'The EACPR Expert flowchart, an interactive digital tool that assists rehabilitation specialists in the prescription of training modalities'.
Comme introduction, il a d'abord ré insisté sur l'importance de l'exercice physique pour améliorer le contrôl des facteurs de risque, augmenter la qualité de vie, diminuer le nombre d'hospitalisations des patients cardiaques, limiter les couts, et enfin avoir un impact sur la mortalité globale et cardiovasculaire.
Les recommandations européennes concernant la prescription de l'exercice physique sont actuellement assez générales et manquent de consignes personnalisées.
Elles recommandent 150 minutes par semaine, d'intensité modérée, permettant de consommer 1 000 à 2 000 kcal par semaine, en y rajoutant des exercices de résistance.
Malheureusement, de très nombreuses conditions rendent cette prescription difficile. Un(e) patient(e) présente une combinaison de multiples facteurs de risque associés à des pathologies souvent complexes et multiples. Prescrire quatre types d'exercices chez un seul patient impose beaucoup d'adaptation et de modification de prescription.
L'interférence des médicaments participe également à la complexité de la prescription.
Dans le cadre de 'l'exercice médecine', l'intensité , la fréquence, le type et la durée de l'exercice doivent être précisées. Au sein de l'EACPR, le groupe de travail en revalidation cardiaque de la Société Européenne de Cardiologie, un groupe d'expert composé de 32 membres issus de 12 pays ont mis sur pied un outil de prescription digital d'exercice physique, programme EXPERT (EXercice Prescription in Everyday practice & Rehabilitation Training). La société EDM d'Hasselt a également participer à cet ambitieux projet.
Pour pouvoir prescrire via cet outil informatique, 10 indications peuvent être introduite, ainsi que 5 facteurs de risque cardiovasculaire et trois comorbidités (BPCO, insuffisance rénale et cachexie). En quelques clics, les recommandations pour la prescription de l'exercice vont être personnalisées. La durée, le suivi, les risques, les régies de sécurité, l'adaptation de la médication sont proposés. Ce projet doit être finalisé par un 'position paper', la mise en place d'une première étude clinique, la réalisation d'une étude à l'échelle européenne, ainsi qu'un suivi prospectif.
Le second orateur, le Professeur ChristopheMatthys de la KULeuven, a abordé le sujet de la nutrition et des maladies cardiovasculaires.
II a d'abord montré une diminution claire de l'incidence et de la mortalité cardiovasculaire, de l'hypertension artérielle et de l'hypercholestérolémie. Par contre, l'indice de masse corporelle (IMC) et l'intolérance glucidique restent en nette augmentation.
II a ensuite passé en revue le métabolisme des glucides, le glucose et le fructose sont les deux éléments principalement transformés en acide gras et triglycérides. lis sont les principaux responsable de l'émergence du syndrome métabolique.
Malgré tout, beaucoup de doute persiste dans la littérature concernant ce sujet.
La seconde partie de son exposé a été consacrée au métabolisme des lipides, 'le beurre est de retour'. Les graisses saturées ne sont pas directement associées aux maladies cardiovasculaires. Elles ne doivent malgré tout pas dépassé 10 % de la quantité de lipides ingérés par jour. Les recommandations restent axées sur la consommation d'acides gras poly-insaturés. La plus grande prudence s'impose face aux acides gras athérogènes.
Le Pr Mathys a conclu avec sa formule choc: 'Eat smarter, move more, be healthy'.
Notre troisième orateur officiel également au Jessa Ziekenhuis à Hasselt, le Professeur Hein Heidbuchel a présenté le difficile problème de la syncope durant l'activité sportive, elle résulte généralement d'une arythmie ventriculaire soutenue, et la reprise de l'activité physique ne peut être accordée qu'une fois le diagnostic étiologique posé.
La syncope survenant chez l'athlète est pour lui une autre entité bien plus complexe.
Les données concernant les syncopes à l'effort sont limitées; une première étude italienne rétrospective menée auprès de 7 568 sportifs suivis pendant 5 ans révèle 6,2 % de syncope, 1,3 % pendant l'effort, 4,9 % après l'effort. Le suivi de ces mêmes sportifs pendant 6,4 années met en évidence une récidive de 0,25/100.
Une deuxième étude italienne, réalisée chez 341 sportifs, révèle 5 % de syncope. L'utilisation d'un registre chez 372 athlètes porteurs d'un pacemaker défibrillateur, 27 % ont présentés une syncope, dont 42 % chez des athlètes compétiteurs. 67 chocs ont été délivrés durant l'activité sportive.
II a ensuite insisté sur l'importance d'une évaluation systématique à la recherche d'une anomalie structurelle voire génétique.
Si aucune anomalie structurelle n'est détectée, il s'agit d'un accident de bon pronostic parce que d'origine vagale.
Le diagnostic différentiel doit bien évidement tenir compte des traumatismes, des asphyxies par fausse déglutition, de l'hyperthermie, ...
Classiquement, les examens réalisés comprendront une évaluation familiale et éventuellement génétique, un ECG, un tilt-test, une RMN pour exclure entre autre une myocardite, la réalisation de potentiels tardifs, d'une épreuve d'effort, d'un holter ECG de 14 jours (une semaine sans et une semaine avec exercice physique), l'implantation éventuel d'un holter sous-cutané.
Ce dernier examen reste malheureusement très limité, utilisé surtout pour l'étude de la FA. Sa lecture doit être manuelle et non automatique.
Parfois, une étude électrophysiologie doit être réalisée pour induire et caractériser une arrythmie. L'anamnèse reste bien évidement capitale, en prenant en compte les antécédents personnels et familiaux, les prodromes, les circonstances, les symptômes résiduels, la médication, etc.
Le diagnostic différentiel doit bien évidement se faire avec l'hypoglycémie, les syncopes d'origine psychogène et les troubles neurologiques.
L'étude de l'espace QT doit se faire par l'intermédiaire du holter.
Le tilt-test a une sensibilité de 34 %, mais il faut tenir compte de plus de 20 % de faux-positifs. Un dosage de l'adrénaline, de la noradrénaline et de la dopamine pourrait être proposé pendant le test. Le traitement de la syncope neuro-cardiogénique peut faire appel à la midodrine, le NaCI, voire la fludrocortisone.
Lors du test d'effort, un protocole d'arrêt brutal doit être proposé.
En guise de conclusion, la syncope survenant pendant le sport impose l'arrêt de l'activité sportive et la réalisation d'un indispensable bilan étiologique.
La syncope survenant après l'effort peutêtre suspecte, la syncope survenant au repos est généralement d'origine neuro- cardiogénique, et de bon pronostic s'il n'y a pas de cardiopathie structurelle sous-jacente.
Notre dernière oratrice fut Delphine De Smedt de Gand, gagnante du Best Abstract Presentation. Elle a profité de cette occasion pour revoir les données des études EuroAspire.
L'obésité centrale reste stable mais toujours préoccupante.
Le diabète de type 2 reste en progression passant de 14 à 22,6 %.
L'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie sont en régression, grâce à une progression des prescriptions médicamenteuses.
L'activité physique en augmentation lors de l'étude EuroAspire III, est en régression depuis l'étude suivante.
La prévention secondaire reste d'actualité, les défis restent importants. Malgré tout, des améliorations se manifestent, en particulier, on observe un meilleur contrôle des facteurs de risque combinés.
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